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Le néo-impressionnisme, l'art de la lumière et de la couleur

abressontrichard

L'étude de la technique picturale des Néo-Impressionnistes est riche d'enseignements sur l'utilisation des couleurs dégradées en valeurs et en teintes intermédiaires pour obtenir éclat et luminosité dans un tableau. L'utilisation de la couleur et des contrastes est partie prenante de la composition du tableau. Paul Signac a magistralement analysé cette technique en 1899.


Le néo-impressionnisme est un mouvement artistique suivant l'Impressionnisme ayant pour objectif d'atteindre un maximum de luminosité, de coloration et d’harmonie, de donner aux couleurs énergie et fraicheur : "donner de la clarté à la lumière, de l’éclat à la couleur". Il s'attache à rechercher des lumières colorées, la luminosité et l’intensité des teintes. Ces peintres sont des chromo-luminaristes.


Période : 1884 - 1891

Chefs de file : Georges Seurat (1859-1891) en fut l'initiateur. Il réalisa 400 dessins au crayon pour travailler les dégradés de valeurs et les contrastes de tons, avant de réaliser des dégradés de teintes de couleur.

Paul Signac (1863-1935) fut l'un des principaux propagateurs (D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, 1899).

Suivis par Camille Pissaro, Henri Edmond Cross, Charles Angrand (1854-1926), Albert Dubois-Pillet, Maximilien Luce (1858-1941), Théo Van Rysselberghe, Henry van de Velde.


Technique :

  1. le mélange optique des tons et des teintes, des pigments uniquement purs juxtaposés et non mélangés, qui se produit en prenant du recul. Pas de mélange sur la palette, sauf le mélange de couleurs contiguës sur le cercle chromatique, dégradées et éclaircies avec du blanc. Utilisation des 7 couleurs du prisme comme les 7 notes de la gamme pour produire la mélodie. Basé sur la théorie du chimiste Eugène Chevreul sur le Contraste simultané des couleurs (1839) : deux points voisins de couleur différente se mélangent au niveau de la perception rétinienne. Cette règle leur suggère le « mélange optique », c'est-à-dire la création des tons, des valeurs et des vibrations par la juxtaposition de touches divisées ou de points de couleurs pures.

  2. la division, soit la décomposition des teintes en touches dégradées. Séparation des différents éléments (couleur locale, couleur d’éclairage, leurs réactions…) de manière équilibrée. Recherche de la puissance et de l’harmonie de la couleur par la séparation des éléments et le mélange optique. La base de la division, c’est le contraste : partir du contraste de deux teintes, dégrader et proportionner chacune jusqu’à rencontrer une autre ligne de contraste.

  3. la composition linéaire et chromatique, veillant à l’équilibre de ces éléments et leur proportion, selon les lois du contraste, de la dégradation et de l’irradiation, du rythme et de la mesure. Séparer la lumière et la couleur locale et faire dominer tantôt l’une, tantôt l’autre. Contraste de tons et de teintes. Arrangement pensé et méthodique créant une harmonie d’ensemble. Le contraste règle l’accord des semblables de ton (le clair et le sombre), de teinte (les couleurs primaires et leurs complémentaires), de ligne et l’analogie des contraires.

  4. le choix d’une touche proportionnée à la dimension du tableau. Touches nettes et de petite dimension, non fondues, réduites. Le point n'est qu'un moyen.



Comparaison avec Eugène Delacroix et les Impressionnistes :





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